Qu'es ce que le Qwan Ki Do?
Le Qwan Ki Do est un art marcial sino-vietnamien
Les origines des arts martiaux vietnamiens datent de 2500 avant jésus-christ, pendant le règne de la Dynastie des Hung de Vuong. Les techniques de combats et légitime défense avec armes ou main nues ont été développées dans des écoles d'arts martiaux.
Le QWAN KI DO ou QUAN KHI DAO en vietnamien « Voie du poing et de l’énergie », est un art martial vietnamien, acrobatique et spectaculaire, fondé après la seconde guerre mondiale par le grand maître vietnamien Pham Xuan Tong. C’est un style qui utilise, en plus des assauts conventionnels à mains nues, l’art du sabre vietnamien : Viêt Long Guom, dont l’origine remonterait à la révolte des Tay-son au XVIIe siecle. Cet art est profondément influencé par la philosophie chinoise du Dao, et tente d’unir la force physique pure à l’énergie universelle (Ki, Khi), qui découle de la « loi des changements » (Kin Dich) exposée dans le Yijing.
Le Qwan ki do est donc une synthèse de styles chinois très anciens et d’écoles vietnamiennes renommées.
Du courant chinois, nous trouvons trois écoles principales :
L’école SHAO LIN ou TIEU LAM, dans laquelle se retrouve une grande variété de techniques, dont de nombreux coups de pied sautés ou encore les techniques de CHIN NA ou CAM NA.
L'école WO MEI ou NGA MI, de la montagne Wo Mei Shan, regroupe de nombreuses techniques de saisie et de projection, ainsi que les techniques basées sur l’observation de animaux.
L’école TANG LANG ou DUONG LANG, caractéristique du sud de la Chine et de l’ethnie Hakka, est basée sur I’imitation de la mante religieuse, avec des attaques rapides des membres supérieurs, visant à percuter les points vitaux, ainsi qu’à luxer les différentes articulations.
Les écoles vietnamiennes, quant à elles sont réputées entre autre, pour les ciseaux volants ainsi que pour la boxe libre utilisant les coudes les genoux, sans oublier les tibias.
Concernant les armes traditionnelles la complémentarité sino-vietnamienne existe aussi. Du courant chinois se retrouve la pratique des 18 armes traditionnelles, dont le bâton le tri-bâton, la chaîne, la lance ou les crochets-sabres. Les armes vietnamiennes, comme celles d'Okinawa, sont davantage d’origine agraire: Long Gian (Nunchaku), Moc Can (Tonfa), ainsi que But Chi (bêche volante) et truelles, plus typiquement vietnamiennes.
L’entraînement et le combat « libre » (Thao Quyên) ou « traditionnels » ( Dan Tu Do ) se font avec des protections (gans à l’une ou aux deux mains). Les mouvements comprennent des techniques de saisie ( Cam Na ) à mains nues et exercices avec des armes (sabres, hallebardes).
Dans le Qwan Ki Do il existe de nombreuses techniques de base :
- Postures : Bo Phap.
- Déplacement : Than Phap.
- Techniques de mains : Thu Phap.
- Techniques de jambes : Cuoc Phap.
- Blocages : Cung Thu.
- Balayages : Tao Phong Cuoc.
- Self-défense : Tu Ve.
- Projections : Vat.
- Clés aux bras : Khao Go.
- Chutes : Nhao Lan.
- Techniques de casse : Nghanh phap. etc.
Discipline complète, le Qwan Ki Do préconise également des pratiques de méditation (Tinh Phap), de respiration (Khi Phap) et évidement de nombreux Quyên : enchaînement de mouvements, on distingue les Quyêns solitaires et celles pratiquées à deux ou Song Luyên. Parmis les Quyêns de base, se trouvent les Bo Phap, Than Phap, Thu Phap, ainsi que ceux appelés Bo linh Mot, Bo linh Hai et Dang Mon. Selon les styles, les Quyêns supérieures sont les Qwan Khi, qui appartiennent au style Nga Mi Phai (ou E-mei chinoix) ou à divers autres courants chinois.
Il existe des techniques diverses de « sabres de mains » (Cung Dao), de coups de coude (Phung Duc). etc.
Co Vo Dao : Armes traditionnelles des arts martiaux vietnamiens. Ce sont, pour les principales : les batons (Bong, Tien Bong), les fléaux (Long Gian, Tham Thiet Gian), les sabres (Guom, Doan Guom), l’epée (Kiem), le cimeterre (Ma Dao), les hallebardes (Dai Dao, Kich), la lance (Thuong), le poignard (Yen Dao), la faucille ou serpe à long manche (Cau Liem) et le coutelas (Song Dao).
|
QU'EST-CE QUE LE QUAN KHI DAO ? Le jeune PHAM XUAN TONG a neuf ans, lorsqu'un jour, près de la ville de GIA-DINH (Sud-Viêtnam), il fait la connaissance d'un chinois. Il s'appelle CHAU QUAN KI et c'est un Maître de Kung-Fu de l'école WO MEI. C'est ce maître qui va enseigner au jeune garçon pendant près de 11 ans l'Art Martial et la médecine traditionnelle. Le WO MEI ou NGA MI PHAI en vietnamien, est basé sur l'union de deux principes, la force physique et l'extériorisation de l'énergie vitale. Parallèlement à cet enseignement, PHAM XUAN TONG reçoit de son oncle PHAM TRU la connaissance de l'Art Martial Vietnamien, le "VO". En 1968, Maître TONG arrive en France, pour y poursuivre ses études médicales. La compétence, la persévérance et les qualités pédagogiques dont il fait preuve le hissent rapidement au niveau des plus grands experts asiatiques en Occident.
En mai 1981, Maître PHAM XUAN TONG décide de créer sa propre méthode qu'il nomme QUAN KHI DAO, en hommage à Maître CHAU QWAN KI, qui l'a, par testament, désigné comme successeur.
Ce terme représente une seconde signification : QUAN KHI DAO L'ensemble l'énergie la voie
Le QUAN KHI DAO représente la voie des énergies corporelles. LES TECHNIQUES DU QUAN KHI DAO Le QUAN KHI DAO, de part ses origines, propose une gamme de techniques très étendue. Le principe du QUAN KHI DAO étant la voie de l'énergie vitale, le programme comprend les techniques de mains, de pieds, de blocages, d'esquives, de projections, de balayages, de ciseaux, de clefs, de casses, mais aussi la culture de l'énergie interne par les techniques de respiration.
LES ARMES AU QUAN KHI DAO L'éventail ne serait pas complet si nous ne parlions du Co Vo Dao (les armes traditionnelles) : bong (bâton long), long gian (nunchaku), moc can (tonfa), yen dao (couteaux), kiem (sabre), song cot (batons courts), éventail, etc... Autant d'armes, qui peuvent être pour le pratiquant un moyen supplémentaire de recherche de la maîtrise et de la concentration, indispensable à la pratique des armes. Longtemps colonisés par les chinois, les viêtnamiens n'avaient pas le droit de posséder d'armes. C'est pourquoi ils développèrent des techniques de défense à partir de leurs outils de travail journalier : le bong (baton long) est un exemple parfait. Utilisé par tous comme baton de marche (accessoirement comme baton de nourriture en décrochant les fruits des arbres), il se transforme en une arme redoutable... Je cite aussi l'éventail, que les femmes utilisent aussi pour se défendre :o)
LE QUAN KHI DAO ET LES ENFANTS Les enfants représentent une part importante des effectifs. L'enseignement est adapté à leur âge et à leur morphologie. Il s'agit surtout d'une initiation, d'une préparation à la véritable pratique de l'Art Martial : culture physique, jeux éducatifs, assouplissements, techniques de bases, enchaînements codifiés, le tout sans violence avec le même cérémonial et la même discipline que chez les adultes...
LE QUAN KHI DAO AU FEMININ Depuis quelques années, on note un engouement certain chez les femmes pour les Arts Martiaux. Le QUAN KHI DAO ne fait pas exception à la règle. Le style de souplesse et de beauté adopté lors des entraînements, vise avant tout l'harmonie du corps.
LA COMPETITION AU QUAN KHI DAO La compétition est considérée au QUAN KHI DAO comme un excellent moyen de tester les réflexes et l'efficacité du pratiquant face à un adversaire. Afin d'éviter tout esprit de champion, les pratiquants combattent par équipes de trois et un règlement stricte permet aux pratiquants de se rencontrer avec un maximum de sécurité, dans un esprit constant de dépassement de soi et de respect mutuel.
Pratiquer le QUAN KHI DAO, c'est aussi lutter contre soi, contre ses faiblesses, c'est acquérir la maîtrise se son être, pour se tourner vers le monde et non le refuser.
"Le chemin est long, les racines sont amères, mais le fruit est doux." - Maître PHAM XUAN TONG -
|